À double tour
J’atrophie le silence des arbres sur le pavé Ma voix se tord les cordes aux mots trop acérés Ma voix ne chante pas, Elle s’excuse de ne pouvoir qu’hanter la cage thoracique
Ma voix refuse le silence Le rugit, plus fort que les arbres poussés par le vent Ma voix s’étouffe à s’époumoner ainsi, Atone, désaccordée, sans substance, fausse
Elle s’inscrit au crayon sur des pages Blanches à souhait, voix muette bleu azur ou noir de geais À défaut de tonalité, je lui donne des couleurs.
Ma voix est en prison Et j’en garde la clef.
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