Islande - Avril 2004

 

La préparation

Quand nous avons décidé de partir quinze jours en Islande, au mois d'avril, nous avons d'abord eu du mal à trouver des informations dans les agences de voyages proches de chez nous. Quand nous demandions, entre deux séjours "club" en Tunisie, un voyage en Islande, si possible pas trop organisé, l'aimable hôtesse nous regardait avec des yeux plein de pitié. « Non, nous n'avons rien. » ou « Nous n'avons que ça. »

Nous nous sommes donc rabattus sur des spécialistes : "Comptoir d'Islande". Et, bien que je me méfie habituellement des "pros" d'une destination, je dois dire qu'on a bien fait…
En premier lieu, nous pensions voyager en bus pour nous épargner une location de voiture, au moins pour une partie du séjour. Erreur : en avril il n'y a pratiquement pas de bus, en plus ils sont chers. Sans compter que l'Islande est essentiellement constituée de nature et de micro-villages, il vaut donc mieux être autonome pour le transport.
En second lieu, nous avons dû augmenter notre budget initial. D'abord il faut louer une voiture, ensuite tout est cher en Islande. Et c'est là que nous avons commis une erreur qui aurait pu être fatale : nous avons opté pour la voiture la moins chère... Nous le regretterons plus tard, quand nous arriverons dans la partie enneigée du voyage... Choisissez plutôt un 4x4, ou demandez des pneus cloutés, vous serez plus tranquilles.

Pour l'hébergement, l'agence nous a proposé un réseau de fermes auberges tout autour du pays. Pas de regret là-dessus, c'était bien, et je ne crois pas qu'on aurait pu trouver moins cher sur place. Avec notre liste de points de chute en main, il nous suffisait de téléphoner dans la journée pour réserver une chambre, la liberté totale.

Voilà, donc tout est très facile pour préparer le voyage, il faut juste prévoir de dépenser en gros deux fois plus que pour n'importe quelle destination tropicale... 

 

L'itinéraire

Quand nous sommes partis, nous ne savions pas encore exactement quel serait notre itinéraire. Nous avions une après-midi à Reykjavik pour commencer, puis, le lendemain matin, nous récupérions la voiture, et là… toutes les possibilités étaient ouvertes.

Nous avons décidé de partir vers le sud, après un détour par le lagon bleu dont toutes les brochures vantaient le mérite, et qui nous semblait bien pour commencer doucement…

Et puis, quand nous sommes arrivés à la pointe sud, nous avons réalisé que nous pouvions tenter le tour de l'île. L'Islande est finalement assez petite, rapportée à la France, elle fait à peu près la taille de la Bretagne. Faire le tour de Bretagne en deux semaines, c'est correct non ?

La carte ci-dessous reproduit grosso-modo notre trajet, c'est celui de la route nationale n°1 que nous avons suivie pratiquement tout le temps...
Les noms marqués ne représentent pas forcément nos étapes, ils sont seulement là pour situer les lieux photographiés.

 

La route n°1...

De prime abord, il nous a semblé bien de suivre la route n°1. On peut effectivement penser que c'est la plus fréquentée, donc celle qui est en meilleur état...
Mais il faut savoir quelques trucs :

  • Même sur la route n°1, il y a encore des passages en piste.
  • Ces passages sont le plus souvent là où le bitume vous manquera le plus : les montées difficiles et les cols. Normal, c'est aussi là que c'est le plus difficile à bitumer…
  • Par rapport à la carte routière que vous avez achetée en Europe, ça a certainement changé car les Islandais bitument à tout va en ce moment... Tant mieux !
  • Par endroits, comme entre Höfn et Egilstadir, la route côtière est plus facile parce qu'elle ne passe pas par des cols.

Donc méfiance, et surtout prévoyez plutôt une bonne voiture, des pneus cloutés, et renseignez-vous régulièrement sur les conditions climatiques, vous éviterez des ennuis qui pourraient être graves…

 

La vie quotidienne du voyageur en Islande

Avant de partir, nous appréhendions un peu quelques points de détails, comme la nourriture. Il paraît que les Islandais ne mangent que du poisson et des moutons... C'est un peu vite oublié les pizzas et hamburgers qu'on trouve à profusion dans n'importe quelle station-service. Disons même que, pour un touriste, il est beaucoup plus facile de trouver un hamburger que n'importe lequel des mets traditionnels. Pour ces derniers, je vous recommande chaudement Reykjavik... Enfin, j'exagère, vous pouvez aussi tout simplement demander dans l'auberge qui vous héberge...

Par contre, toujours pour des touristes comme nous l'étions, il est assez difficile de s'approvisionner dans les supermarchés locaux. Il est par exemple difficile de trouver de quoi faire des sandwichs, pas moyen de trouver une boîte de pâté... Le mieux est de prévoir un petit réchaud dans vos bagages, ça vous ouvrira les portes de tous les mets préparés, des pâtes et de la viande à cuire... Vous pouvez aussi, dans certaines auberges, négocier l'accès à la cuisine...