Première journée à passer à Sydney : nous nous levons pas trop tard. Avec tous ces décalages horaires, nous ne savons plus trop où nous en sommes, d’ailleurs. Est-ce que cette montre est à l’heure ? Et le téléphone là ? Mais ce n’est plus trop grave, seulement une ou deux heures de décalage, quand on est en vacance ça n’a aucune importance. De toute manière les australiens n’ont pas du tout les mêmes horaires que nous : ils se lèvent beaucoup trop tôt et les magasins ferment à 17 heures (pardon, 5 p.m.).
Petit déj’ (« brekky » en langage local, ou encore « B’fast ») savoureux dans le bar attenant à l’hôtel, le guide ne nous avait pas menti là-dessus… C’est ce qu’il nous faut pour affronter une journée de déambulations citadines !
Pour commencer, nous décidons d’acheter un pass qui nous permettra d’utiliser tous les transports en commun de la ville à notre guise. Et il y en a ! Trains, bus, ferries, monorails… Il ne nous reste plus qu’à choisir. Nous nous engouffrons dans le métro, la station « Kings Cross » est à deux pas de l’hôtel. Nous descendons dans les entrailles de la ville et arrivons sur un quai qui ressemble au RER parisien. Les murs sont tapissés de publicités, et il y a même 3 écrans géants qui passent en boucle des publicités, la météo et les cours de la bourse, avec le son qui va avec, diffusé par les hauts-parleurs de la station. Après quelques minutes d’attente, un vieux train arrive, il est tout aussi couvert de tags que les trains des banlieues du monde entier. Nous descendons à la station « Town Hall » et prenons une correspondance pour « Circular quay » (je ne sais pas ce qu’il a de circulaire…). La station « Town Hall » est un vrai gruyère de voies superposées. Depuis l’entrée, des escalators différents desservent chaque étage, nous avons un peu de mal à nous y retrouver.
Sortie en pleine ville, immersion au centre de Sydney. « Circular quay » est un endroit certes assez touristique, mais aussi une plaque tournante pour les habitants de Sydney. Nous marchons quelques temps, il est midi, les gens sortent des bureaux pour aller manger un sandwich sur les bancs publics. Nous passons aussi quelque temps dans un musée d’art contemporain qui expose en ce moment une rétrospective pas très contemporaine des années 60-80. Puis nous allons déjeuner dans la cours d’un petit resto italien. Ici, on se croirait sur les bords de la Méditerranée : petite cours dallée, irrégulière, ombragée par des arbres et des parasols. L’Australie est très américanisée par certains côtés (l’ensemble du monde est américanisé à différents niveaux), mais est aussi parfois très européenne : les villes ont des centres (à part Warrnambool…), on trouve des cafés et des petits restos un peu partout… Nous constatons aussi qu’il y a une grande influence asiatique : beaucoup d’immigration, une multitude de restos et de magasins, énormément des produits que l’on trouve sont « Made in China ». Il est vrai que l’Asie est toute proche. Voilà donc l’Australie, entre l’Amérique, comme un modèle de grand frère, l’Europe qui représente les ancêtres, la famille, et l’Asie, le copain de classe…
Nous décidons de prendre le ferry pour nous rendre au « Sydney Wildlife World ». Nous n’avons toujours pas vu la queue d’un kangourou, ça devient agaçant. Enfin, pas en vrai… Parce que des représentations nous en voyons plein… jusqu’à l’overdose… partout des kangourous, quelques koalas… sur tous les souvenirs pour touristes, sur les sigles… une avalanche de kangourous. Jusque sur les bâtiments de la marine australienne : un kangourou rouge sur le gris militaire… Le zoo est assez bien fait. Nous suivons pendant quelques temps un commercial du zoo, très agaçant, qui est en train de faire visiter à une journaliste : « Dans ce que vous écrirez, précisez bien que c’est un nouveau concept… Nous avons recréé l’environnement naturel des animaux et les visiteurs doivent prendre le temps de trouver où ils se cachent… » En fait il n’ont quand même pas beaucoup de place, les animaux… Bon, pour les serpents, depuis que nous avons appris (à Alice Springs) qu’ils ont une mémoire d’une trentaine de seconde au maximum, ils ne doivent pas avoir le temps de se rendre compte de l’exiguïté de leur geôle…
Nous errons quelques temps sur « Darling Harbour ». C’est un coin très touristique, avec centres commerciaux (des kangourous souvenir), un cinéma IMAX, le zoo, l’aquarium, un centre d’affaires, des hôtels et plein de restaurants chics. Puis nous décidons de rentrer à l’hôtel à pied, pour voir l’intérieur de la ville…
Nous avions trouvé que Melbourne était un patchwork, que dire de Sydney ! Un hyper-patchwork ? Les immeubles de verre poussent entre de vielles bâtisses de pierre rouge, un monorail passe entre les deux, par dessus une rampe pour les piétons sillonnée par une nuée de cyclistes, elle-même suspendue au-dessus de trois routes qui se croisent à différents niveaux… Et des policiers à cheval qui arrivent… (Et tout ça roule, marche, pédale ou trotte à gauche, ne l’oublions pas !). Oui, décidément c’est un mélange hétéroclite et surprenant : de l’ancien et du nouveau, du lent et du rapide, du bas comme une maison coloniale et du haut comme un gratte-ciel.
Sur le chemin, nous croisons le « Queen Victoria Building » : un long bâtiment du début du XXième siècle qui abrite un centre commercial. Des boutiques chics essentiellement (avec des fringues chères et immettables…). Mais l’on peut aussi simplement visiter : des vitraux, une immense horloge qui indique le jour, le mois et l’année… C’est impressionnant. Nous imaginons un film d’action tourné dans ce décor : le héros sautant d’un étage à l’autre sur les tables des convives, s’accrochant à cette monumentale pendule… Quelle histoire !
Le soir, nous échouons dans un autre restaurant italien (décidément) aux confins de Victoria Street. Un quartier animé, empli de restos et de bars, mais très sympathique. Et voilà, dodo. Nous voulions encore trouver un endroit pour brancher le portable et poster les trois articles que nous avons en retard, mais nous n’y pensons plus…
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