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lundi 12 mars 2007

Où les extraterrestres débarquent et où nous passons à la centrifugeuse

Hanmer Springs est connu pour ses sources d’eau chaude, vantées dans les guides comme un must à ne pas rater. Les photos que nous en avons vues sont plutôt alléchantes : on y voit une personne seule dans une eau bleue et fumante… En réalité, le site, payant, a été aménagé : il y a plusieurs bassins d’eau peu profonde à des températures différentes. Notre déception fut de voir qu’en fait il s’agit de piscines, avec de faux rochers, et non d’un site naturel et sauvage (à ce titre, le blue lagoon en Islande, bien que payant et aménagé, est beaucoup mieux conçu puisque le caractère sauvage du site est resté intact). Nous nous sommes tout de même prélassés avec délices dans l’eau chaude (de 28 à 41 degrés), et minéralisée – souffre, potassium, magnésium… – il y en a pour tous les goûts ! Une piscine est également aménagée pour les enfants et il y a trois grands bassins, dont un qui est prévu pour nager. Les deux jours que nous avons passés là-bas ont été reposants malgré l’affluence à la « piscine », d’autant plus que le village est extrêmement calme et agréable. La veille de notre départ, nous avons cependant été réveillés par une sirène (pas celle qui barbote dans l’eau, malheureusement), et, la nuit aidant, nous avons imaginé toutes sortes de catastrophes : invasion extraterrestre, guerre imminente, fou furieux qui aurait déclenché la sirène exprès pour faire sortir tout le monde afin de massacrer la population… Cependant, après quelques minutes de ce tintamarre, ne voyant personne sortir en courant des autres chambres du motel, nous nous sommes recouchés… La sirène a fini par s’arrêter, et nous nous sommes simplement dit qu’il devait y avoir le feu quelque part, et qu’on viendrait nous réveiller s’il fallait évacuer le village. Le lendemain matin, personne ne nous ayant réveillés en catastrophe, nous en avons conclu que le feu avait été éteint (ou alors les extraterrestres ont réellement débarqué et ils sont cachés quelque part dans la forêt néo-zélandaise… mais chuuut !).

La route de Hanmer Springs à Kaiteriteri (d’où je vous écris actuellement) ne fut pas particulièrement différente de ce que nous avons vu jusqu’à maintenant : moutons – montagnes – lacs – opossums écrasés – où sont les toilettes ? – rivière – pont à une seule voie – moutons – vallée (oreilles qui se débouchent) – opossums écrasés – routes en lacets – où sont les toilettes ? … Kaiteriteri (on ne rit pas !) se trouve dans la baie Tasman (Tasman Bay), qui abrite le parc national Abel Tasman, particulièrement réputé pour ses paysages de carte postale. Nous avons choisi cette station parce qu’elle est au bord de la mer, avec un accès direct à la plage, mais aussi parce que l’on ne peut pas parcourir tout le parc en voiture : la côte n’est accessible que par endroits en voiture, et certaines plages ne le sont qu’en bateau. Il existe plusieurs compagnies de bateau taxis qui font la navette entre les plages et les villages. Ces plages sont de celles qu’on imagine dans l’idéal que l’on peut se faire d’une plage : sable doré (en fait, il est ici de couleur presque orange), eau limpide et chaude (tiède au mois de mars), horizon dégagé, mer bleue turquoise… Bon, encore une fois les photos ci-dessous seront plus parlantes. On peut aussi aller sur une île où phoques et dauphins se retrouvent. Pour notre part, nous nous contenterons de notre plage de Kaiteriteri (à mes souhaits) qui comble déjà tous nos voeux. Au restaurant du village, j’ai eu le plaisir de déguster des moules géantes (8 cm de long !) cuisinées façon Thaï, dans du lait de coco épicé… Si ce n’étaient pas des moules à coquille verte, ça ferait moins transgénique, mais bon… C’était délicieux !

Ce matin, nous avons suivi la route qui serpente dans la montagne jusqu’à Wainui. En fait, c’est peu dire qu’elle serpente, nous avons plutôt eu l’impression de passer à la centrifugeuse tellement ça tourne et retourne. Si vous êtes sujet au mal des transports, c’est une route à éviter ! Ceci dit la séance de centrifugation valait le coup. Nous nous sommes d’abord arrêtés à Marahau, où nous avons constaté que beaucoup de maisons et de terrains sont à vendre (ça vous tente ?!), on a même failli se renseigner sur les prix ! Un arrêt sur la plage nous donne l’impression qu’ici la montagne rencontre la mer, c’est un entre-deux, comme si le paysage ne pouvait pas choisir entre les hauteurs et la fluidité… Les nuages s’accrochent aux sommets au pied desquels la lande se perd dans le sable au bord de l’océan. C’est un mélange improbable, mais la nature sait concilier l’inconciliable, nous l’avons déjà expérimenté en Islande, à Jokulsarlòn, où, quand vient l’été, un glacier forme un lac semé d’icebergs qui sont emportés par la mer qui rejoint le lac à marée haute.

Nous voulions au départ aller jusqu’à Totaranui, puisque la route est indiquée sur notre carte comme une route normale, mais en fait à hauteur de Wainui, la route bitumée laisse place à une piste qu’il faut suivre encore 12 kilomètres avant d’atteindre Totaranui et sa plage de rêve (du moins nous ne pourrons l’imaginer qu’en rêve, puisque nous n’y sommes pas parvenus). Nous avons renoncé à prendre la piste, n’ayant pas de 4/4… Le chemin que nous avons pris n’était pas bitumé non plus, mais nous n’avions le choix qu’entre faire demi-tour (un p’tit coup de centrifugeuse ?), prendre la piste de 12 km vers Toraranui ou rester à Wainui et prendre la piste… qui s’arrête à un parking en pleine nature, le chemin après le parking étant réservé aux piétons. Nous nous sommes donc aventurés à pieds dans le parc Abel Tasman, parc naturel préservé et protégé de toutes les dégradations de la civilisation. Le seul bruit que l’on entend ici est celui des criquets et des oiseaux, les seules odeurs que l’on perçoit sont celles de la mer et des fleurs sauvages, on ne croise que peu de monde (du moins à cette époque de l’année, c’est différent au milieu de l’été – il vaut mieux éviter la période de décembre à février), et la mer se pare ici de ses plus belles couleurs pour nous éblouir toujours et encore… Il est possible de faire des marches de plusieurs jours dans le parc (le chemin côtier fait environ 50 km), quelques camps étant aménagés pour les randonneurs, ou simplement d’y passer une nuit ou une après-midi. Dans tous les cas, il vaut mieux avoir quelques heures devant soi pour compenser le temps passé sur la route, l’idéal étant bien sûr d’y passer au moins une semaine entière. Pour notre part, nous avons été récompensés de notre persévérance, et nous avons passé quelques heures dans ces paysages de carte postale, nous arrêtant encore au retour sur une petite plage semée d’arbres morts (presque toutes les plages en sont jonchées), étranges silhouettes aux troncs blancs qui ressemblent à de grands squelettes de créatures inconnues… Venues d’ailleurs, peut-être ?!

par Myriam

Photos

La plage de Kaiteriteri La plage de Kaiteriteri La plage de Kaiteriteri La plage de Kaiteriteri La plage de Kaiteriteri La plage de Kaiteriteri La plage de Marahau La plage de Marahau La plage de Marahau La plage de Marahau La plage de Marahau La plage de Marahau La plage de Marahau La plage de Marahau La plage de Marahau La centrifugeuse La plage de Wainui La plage de Wainui La plage de Wainui La plage de Wainui La plage de Wainui La plage de Wainui La plage de Wainui La plage de Wainui La plage de Wainui La plage de Wainui La plage de Wainui La plage de Wainui La plage de Wainui La plage de Wainui La plage de Wainui La petite plage de Wainui La petite plage de Wainui La petite plage de Wainui La petite plage de Wainui La petite plage de Wainui La petite plage de Wainui La petite plage de Wainui La petite plage de Wainui La petite plage de Wainui La petite plage de Wainui La petite plage de Wainui La petite plage de Wainui

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