Il ne faisait pas beau quand nous avons quitté Nouméa pour Auckland, étape de transit nécessaire pour prendre notre vol pour Tahiti. Nous nous serions volontiers passés de ce court retour en arrière, car, arrivant à Auckland à 15 heures pour repartir le lendemain matin, nous n’avions pas le temps d’entreprendre grand chose. Nous aurions aimé retourner à la plage de Karekare, à une heure de route de la ville, mais nous n’avions plus de voiture…
Bref, nous sommes donc repartis ce matin d’Auckland, avec une heure de retard dès l’enregistrement pour un vol de cinq heures vers Papeete, vol durant lequel nous avons franchi la fameuse « ligne de changement de date », passant du 4 au 3 avril, et hop ! Un petit voyage dans le temps ! (qui a dit que la machine à remonter le temps n’existait pas ?!) A l’arrivée, il faisait 28 degrés, tout à fait supportables quand on a connu les plus de 40 degrés de l’outback australien… Il régnait une atmosphère de fête quelque peu bordélique à l’aéroport : Nous avons été accueillis par des musiciens, plusieurs groupes jouaient aussi à l’extérieur, ça chantait et ça dansait un peu partout, des colliers de fleurs étaient offerts par les tour operators aux groupes de touristes… Bref, un joyeux bordel dans lequel nous avons eu du mal à trouver notre hôte.
Nous logions dans une pension à cinq minutes de l’aéroport (puisque nous reprenions l’avion ce matin pour Tubuaï, dans les îles australes), dans un quartier dont les maisons semblent dater des années 70, ça fait une drôle d’impression (encore un retour dans le temps !) Nous avons retrouvé l’aéroport de Papeete ce matin, vidé de ses hordes de passagers et d’accompagnateurs. C’est notre troisième et dernière étape pour cette fois, Papeete - Tubuaï, avec une escale à Raivavae (où nous ne descendons pas pour l’instant). Elle se déroule dans un petit coucou à hélices assez marrant (un voyage dans le temps, je vous le dis !), surtout lors des turbulences qui, nous l’apprendrons plus tard, sont monnaie courante sur ce trajet (notre hôtesse nous avouera ne jamais le prendre quand il fait escale à Raivavae à cause des turbulences). Tubuaï est une petite île perdue au milieu de l’océan Pacifique, à l’abri des turbulences (elle !) et des vicissitudes de la vie moderne. Notre voyage dans le temps se poursuit donc. Vous ne lirez d’ailleurs pas cet article avant longtemps, vu que nous ne disposons pas de connexion internet sur l’île.
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