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Avant qu'il n'échoue sur ce site, pour tenir compagnie aux autres, ce texte a été proposé à plus d'une vingtaine d'éditeurs français… Je n'avais pas eu le courage de le faire pour mes précédentes productions, mais comme celui-là était un roman, je me suis lancé…

Sans succès, bien sûr, vous vous en doutez, dans le cas contraire vous seriez plutôt en train de lire la quatrième de couverture dans votre librairie préférée.

 

Mais puisqu'il en est ainsi, je préfère faire profiter la communauté des internautes de ma modeste expérience, peut-être certains d'entre vous auront-ils plus de chance, ou plus de talent !

Mais, pour commencer, il faut que je vous parle des avantages de l'impression numérique et de l'auto-édition !

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L'auto-édition

Il y a fort longtemps, l'édition d'un ouvrage à compte d'auteur demandait une solide santé financière : à peu près 5 000 – 7 000 francs (eh oui, en cette époque reculée, nous parlions en francs...). Depuis, l'impression numérique a débarquée. Il est maintenant possible de faire imprimer un ouvrage pour moins de 100 €, soit 650 francs de l'époque. Certes, pour ce prix-là, vous n'aurez que quelques exemplaires de votre livre, et ne vous attendez pas à une reliure cousue. Mais le principal sera tout de même fait : l'obtention d'un numéro ISBN et le dépôt légal à la Bibliothèque Nationale de France. Pour les exemplaires suivants, vous devrez encore débourser entre 10 et 15 €...

Ci-dessous, des commentaires sur deux structures qui peuvent vous offrir ce service :

  • Les Éditions La-Librairie.Org : Une toute petite structure qui a sans aucun doute ma préférence ! Fabienne s'occupe de votre livre aux petits oignons... Pour 60 € vous pouvez faire imprimer un livre de 250 pages, 20 € supplémentaires par centaine de page en plus. Vous ne recevrez qu'un exemplaire du livre imprimé, mais vous pouvez le personnaliser comme vous le souhaitez, pourvu que vous respectiez la charte graphique des éditions.

  • In-Libro Veritas : Une grosse structure... Vous pouvez d'abord publier votre ouvrage sur le site, en ligne, puis demander des sorties papier. Sans aucun possibilité de personnalisation, vous pouvez obtenir un livre pour 99 €. Si vous voulez définir vous-même la couverture et la mise en page, il vous en coûtera 150 €. Les livres produits sont de bonne qualité.

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La rédaction… et la correction

J'ai commencé Johnny Milou en mai 2003, j'ai dû finir de rédiger le texte en novembre, ce qui fait un peu plus de six mois. Je me croyais tiré d'affaire, mais ce n'était largement pas le cas.

Si vous visez la rentrée littéraire (heureusement, ce n'était pas mon cas), prenez en compte les délais suivants :

  • La première relecture, avec les corrections,
  • L'impression de quelques exemplaires pour les quelques proches compatissants qui accepteront de les lire,
  • Les corrections du ou des aimables lecteurs (à plusieurs c'est un vrai casse-tête, je vous l'assure),
  • Eventuellement plusieurs allers et retours de lecture, selon le nombre de fautes que vous détectez, le nombre de vos amis et/ou leur patience,
  • Le dépôt à la société des gens de lettres avec le délai de réception du bordereau,
  • Les impressions finales…

Au bout du compte j'ai déposé les premiers exemplaires chez les éditeur en avril 2004, soit presque six mois après la fin de la rédaction…

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Le manuscrit

Pour ça je crois que je m'étais plutôt bien débrouillé, je ferai la même chose :

  • un manuscrit relié par "boudins",
  • une couverture couleur,
  • le nom et l'adresse sur la première page.

Comme le texte est assez long, j'avais imprimé en deux pages par feuille A4, ça fait un manuscrit pas trop volumineux et plutôt agréable à feuilleter.

Pour tout ça, il faut compter à peu près 10 euros par exemplaire, ce qui n'est pas rien !

Pour ma part j'avais sorti tout de suite 20 exemplaires, mais je crois qu'à l'avenir que ferai des premiers tirages plus limités, éventuellement je réimprimerai plus tard si le besoin se fait sentir. Je pense qu'on ne s'en tire pas mal avec une dizaine d'exemplaires.

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Dépôt du manuscrit

Avant d'envoyer le manuscrit dans la nature, il est sage de le déposer. Les cas de plagiat sont extrêmement rares, surtout sur un inconnu, mais c'est tout de même rassurant.

Vous avez plusieurs choix, allant de la simple lettre cachetée que vous vous enverrez jusqu'au dépôt notarié. Pour ma part j'ai opté pour un dépôt à la Société des Gens De Lettres (SGDL pour les intimes). Ce n'est pas trop cher et plutôt efficace pour prouver l'antériorité de votre œuvre.

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Le choix des éditeurs

Premier filon en or : le guide Audace. Il est idéal pour se faire une idée de chaque éditeur. Par contre je n'avais que la version 1999 qui datait donc un peu : pour les plus petites structures il fallait vérifier l'adresse.

Tous les éditeurs, sans exception, vous recommandent de bien connaître leur catalogue avant d'envoyer un texte. Certes… Je lis plutôt beaucoup, mais je peux vous assurer que je n'ai jamais fait un lien précis entre une maison d'édition et le type de littérature. D'abord parce que l'éventail des livres qui me plaisent est assez large, ensuite parce que, honnêtement, j'achète du poche dès que je le peux… Au bout du compte, je dois en (re)connaître deux ou trois, des éditeurs, pas plus…
Donc je n'ai pas lu tous les catalogues des tous les éditeurs… j'ai lu la synthèse de Audace et je m'en suis tenu là.

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La lettre d'accompagnement

Sur ce point je suis totalement tombé à côté de la plaque.

Dans le guide Audace j'avais lu que, bien qu'une lettre soit indispensable, il fallait la faire courte et sobre, je me suis donc tenu à une courte présentation, sans rien dire sur le texte lui-même.

Le soir, en discutant avec un éditeur (c'est l'avantage du salon du livre : tous les hôtels parisiens sont remplis d'éditeurs), je me suis rendu compte de la stupidité de mon approche. Bien sûr il fallait que je parle de mon livre, de l'histoire, pour donner envie de le lire…

Le problème c'est que ce n'est pas facile, il faut prendre un peu de recul.

Pour Johnny Milou, j'avais surtout peur du côté "science-fiction". J'avais peur qu'en décrivant l'histoire je sois catalogué immédiatement. Or Johnny Milou n'est pas un livre de science-fiction (cf. la présentation). Il m'a fallu encore trois ou quatre mois, quelques félicitations de lecteurs bien intentionnés, pour arriver à dire que ça parle plus d'humanité que de science-fiction.

Il ne faut pas imaginer que votre manuscrit va arriver dans les mains du comité de lecture et va être tout de suite lu en entier. Il y a des filtrages avant la lecture complète, et il faut les passer. Pour cela il faut réussir à pondre une lettre accrocheuse, qui résume bien votre bouquin.
Et il faut aussi soigner le premier chapitre, parce que les lecteurs, après un survol rapide, vont commencer par ça !

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Le salon du livre

La date à laquelle mon manuscrit fut prêt s'est trouvé concorder presque exactement avec le salon du livre de Paris. "Bonne occasion", me suis-je dit…

Non, pas du tout.

Dés le début j'ai été déçu : tous les éditeurs m'ont dit qu'ils ne prenaient pas de manuscrit sur le salon, à cause des risques de pertes paraît-il. Disons qu'ils n'ont pas le temps et surtout ne sont pas là pour ça. Ceux qu'ils veulent rencontrer ce sont les lecteurs qui lisent, pas les lecteurs qui écrivent…

Donc mauvaise pioche : je n'ai réussi à en fourguer que cinq exemplaires, surtout à de petits éditeurs. De plus ce qui devait arriver arriva : croyant avoir donné un exemplaire au Seuil, j'ai reçu une réponse négative de Payot et Rivages. Mic-mac sur le salon, manuscrit perdu puis retrouvé… je ne saurai jamais. Du coup le Seuil n'a jamais reçu cette œuvre magnifique, je n'ai jamais eu le courage de le renvoyer.

Par contre j'ai profité de mon séjour à Paris (eh oui, j'habite en province…) pour déposer des manuscrits chez une dizaine d'éditeurs, tous agglutinés autour du quartier latin… Et là c'était non seulement efficace mais aussi plutôt agréable : nous nous sommes trimbalés pendant deux jours avec le chariot de manuscrits qui devenait de plus en plus léger.
Bon accueil partout, sobre, bref et efficace.

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Combien de manuscrits envoyer ?

Pour Johnny Milou, j'ai fait les choses en grand : 21 éditeurs l'ont eu entre les mains.

Mais honnêtement je crois que c'était un peu trop :

  • Le premier m'est revenu deux jours après que je l'eus donné en main propre,
  • Une première vague de premiers refus est arrivée tout de suite après.

Je me suis rapidement trouvé avec une dizaine de manuscrits retournés, près à être envoyés, mais comme je n'avais plus d'éditeurs à qui les proposer, je les ai simplement distribué à des amis, ce qui est bien mais pas forcément nécessaire pour être publié.

Un retour (du moins pour ce manuscrit : 180 pages) coûte moins de 5 euros, alors que le tirage d'un exemplaire en coûte 10, le calcul est donc vite fait : il est plus économique d'attendre les retours des manuscrits pour les renvoyer à d'autres éditeurs.

Pour mon prochain essai je pense ne sortir qu'une dizaine d'exemplaire, en envoyer entre cinq et huit à une première liste d'éditeurs, et attendre les retours pour, éventuellement, les proposer à d'autres…

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Les petits et les gros

Chez les éditeurs il y a les petits et les gros :

  • Les petits sont plus sympas, vous pouvez causer un peu avec eux.
  • Les gros voient des dizaines d'auteurs anémiques par jour et n'ont absolument rien à faire de vous.
  • Les petits éditeurs ont moins de moyens et préfèrent donc publier des textes plus courts (cf. mutine).
  • Les gros éditeurs ont un secteur d'activité très large, il est donc difficile de savoir si votre manuscrit peut les intéresser ou non.
  • Les petits éditeurs ne renvoient en général pas les manuscrits.
  • Les gros éditeurs ne renvoient en général pas les manuscrits.
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Récupérer son manuscrit

En lisant le guide Audace, j'avais repéré les éditeurs qui renvoyaient les manuscrits à leurs frais, et j'avais scrupuleusement suivi cet avis pour joindre ou non une enveloppe timbrée.

Peine perdue : aucun, ou presque, ne renvoie les manuscrits. En 1999, date de parution de mon exemplaire d'Audace, ça devait encore se faire dans quelques maisons, depuis ça a totalement disparu. En plus ils vous expliquent que, comprenez-vous, avec les nombre de manuscrits qu'ils reçoivent par mois, il ne peuvent se permettre de les renvoyer.
En recevant la lettre j'ai toujours pensé que, vu le grand nombre d'éditeurs qu'il faut contacter pour espérer une publication et le coût d'un tirage à la photocopieuse, les auteurs ne peuvent se permettre de perdre un manuscrit…

Si vous êtes parisien vous pourrez peut-être passer les récupérer aux bureaux, sinon vous êtes bons pour payer vous-mêmes les frais de retour…

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- Les éditeurs contactés
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