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Publication le 1999-08-29 19:10:00

Mis à jour le 2007-01-22 15:47:28

Musique

Festival Eurorock du 6 au 8 août 1999

Neerpelt, Belgique

29 août 1999

Le petit village belge de Neerpelt accueillait, du 6 au 8 août, le festival Eurorock. Un village perdu entre Liège et la frontière hollandaise, tranquille et presque mort en temps normal. Dès le 5 août au soir quelques gens vêtus de noir commencent à envahir le site. On en croise quelques-uns à l’unique supérette du coin. Beaucoup d’allemands sont déjà installés au camping, et nous entendrons parler peu français au cours de ces trois jours, d’autant plus que la langue utilisée dans cette partie de la Belgique est le flamand. Sur le camping, les quelques groupes de gens installés allument bougies et flambeaux (que l’on peut acheter dans un stand) à la tombée de la nuit. Un peu de musique retentit ici et là, mais la soirée reste calme, les trois journées qui nous attendent promettant d’être harassantes.

06/08/99

Nous n’avons entendu que de loin les groupes qui ouvraient le festival, ce pour des problèmes d’organisation que nous ne développerons pas ici… Nous sommes donc passés à côté de Geschmacksverstärker ("exhausteur de goût", en allemand), nous ne saurons donc pas si la musique est à la hauteur de ce nom prometteur. Venaient ensuite The New Fools, groupe belge qui se produisait sous le chapiteau, dénommé le Marquee, les concerts alternant entre la grande scène et le chapiteau, puis Cubanate (ô rage, ô désespoir !), et enfin les néerlandais de Private Justice…

C’est pour le concert de Kong que nous foulons le sol poussiéreux de l’immense enceinte du festival délimitée par les stands de boisson, restauration, vêtements, bijoux et disques. Les trois musiciens et la musicienne de Kong au look plutôt "sportif" font un hard core instrumental très lourd avec beaucoup de samples (le batteur porte un casque pour jouer en rythme). Le public est très clairsemé, rien de transcendant dans tout ça. Nous remarquons la présence du chanteur de Suicide Commando dans le public, dommage qu’il ne soit pas à l’affiche ! Les suédois de Funhouse enchaînent sous le chapiteau. Quelques groupes de personnes éparpillées attendent pendant que le groupe fait la balance, puis, sans transition, le concert commence, sans que personne s’en aperçoive. Ils jouent un morceau, puis plus rien. Les quelques personnes qui se sont levées patientent… puis se rassoient. Le groupe quitte la scène. Ils reviennent un peu plus tard, le temps que la salle se remplisse. Ils commencent leur set bien rôdé par une reprise de The Mission ("Over the Hills and far away"). Ambiance bon enfant, le chanteur et le guitariste blaguent entre les morceaux, mais tout le monde semble attendre le concert suivant.

C’est sur la grande scène, donc en plein air, que Project Pitchfork font leur apparition. Les "tubes" s’enchaînent, ils jouent même un ancien morceau ("We Love our Chemicals"). Le chanteur et le claviériste sont maquillés comme à leur habitude (ce dernier ressemble à une sorte d’iguane). Le public applaudit peu au début, mais peu à peu les gens bougent et crient, et les applaudissements se font entendre. La chaleur est telle que faire bouger le public tient presque de l’exploit. Le chanteur et l’iguane (!) passent d’ailleurs leur temps à arroser les premiers rangs à coups de bouteilles et de lance à eau, si bien que certains reculent dans le public. A la fin du concert, les courageux qui sont restés dans les premiers rangs sont trempés. Il n’y aura pas de rappel, le timing est parfait (rien à redire à ce niveau pour les organisateurs). Le chanteur casse son micro à la fin du concert… La rage ?

Un trou dans l’espace-temps nous fait à nouveau rater quelques groupes, à savoir les allemands de Dreadful Shadows, ainsi que Wolfsheim et Girls under Glass. Nous nous rattrappons avec les Creatures, toujours sur la grande scène. Une surprise de taille, j’imagine, pour ceux qui comme moi en étaient restés à l’album "Feast". Ils alternent rythmes jazz, rock et parfois tribaux. Siouxsie danse de façon très sensuelle… Elle n’a rien perdu de son charisme d’antan. Il y a apparemment beaucoup de "vieux" fans des Banshees dans le public, mais le reste semble quelque peu indifférent à leur prestation. Les trois musiciens entament une reprise d’Iggy Pop ("Nightclubing"), et à la fin du concert Budgie joue debout, avant de balancer la grosse caisse montée sur pied par terre…

Le reste de la soirée nous intéressant moins, nous n’avons pas pris la peine de noter nos impressions sur Anathema, Praga Khan, The Gathering, Paradise Lost et Moonspell.

07/08/99

Cette fois nous n’avons raté que Star Industry (qui passaient à 11h30, quel marathon !) et démarrons la journée avec The Breath of Life. En ce samedi matin pluvieux et froid, j’aurais rêvé mieux comme réveil… La chanteuse est certes très jolie, mais elle ressemble à une barbie goth qui ne saurait pas où mettre ses mains et se tape sur les hanches pendant presque tout le concert. Sa voix semble perdue dans la musique, peut-être ne se laisse-t-elle pas assez aller ? Désolée pour les inconditionnels, mais je me suis vite lassée de ses jérémiades.

Il y eut pire cependant : le groupe belge Struggler étant malheureusement annulé, un groupe, dont nous ne chercherons pas à connaitre le nom vu le peu d’intérêt qu’il présente, les a remplacés. Deux personnages affublés de tenues qui pourraient à la rigueur éveiller l’attention ont tenté de "chanter" sur une musique inintéressante. Le clou du spectacle fut la danseuse (tout habillée de blanc, à la Goethes Erben) à la chorégraphie inexistante qui agitait les bras dans le fond de la scène. Dans le ridicule, on n’avait encore jamais vu mieux (si ce n’est Philippe Pascal s’égosillant sur de la techno durant un concert de Marc Seberg à Brest il y a quelques années de cela… Mais lui a au moins le mérite d’avoir fait des choses intéressantes avec Marquis de Sade.) Arrêtons là nos médisances.

C’est parmi un public au look plutôt électro que nous assistons au concert de VNV Nation. Les deux membres du groupe font une musique technoïde assez sourde et lourde. Le chanteur s’agite, mais sa voix ne porte pas, sauf quand il hurle pour s’adresser au public entre les morceaux. Il y a pas mal d’amateurs amassés devant la grande scène.

A 14h15, le speaker annonce le groupe Spiral of Silence (inversés sur le programme avec Struggler), dans le genre : "Et maintenant mesdames et messieurs, vous allez assister à …", tout cela en flamand, ce qui fait que l’on ne comprend que le nom du groupe dont il est question. Ce genre d’animateur ne semble cependant pas être une curiosité belge, il paraît que cela se fait de plus en plus dans les festivals, si, si ! Mais venons-en au fait : quelques musiciens au look assez simple qui font une musique plutôt cold, la comparaison avec Joy Division s’impose ici au vu des deux reprises assez surprenantes du légendaire quatuor. C’est avec "Heart and Soul" que le groupe nous étonne d’abord car, même si musicalement ils ne semblent pas toujours au point, la voix du chanteur ressemble à s’y méprendre à celle de Ian Curtis… Il suffit de fermer les yeux et l’on croirait avoir un fantôme sur la scène. L’émotion est à son comble quand les premières notes de "Love will tear us apart" résonnent sous le chapiteau : deuxième choc émotionnel ! La recette est facile, mais cette voix d’outre-tombe réveille en nous des sentiments qu’aucun autre groupe présent dans ce festival n’avait su éveiller jusqu’à présent, et pour cause, imaginez Joy Division ressuscité au fin fond de la Belgique ! Mais je m’emporte…

Il nous fallut le temps des concerts de Covenant et Revolution by Night pour nous remettre de nos émotions (nouveau trou dans l’espace-temps !). En fait, nous reprenions des forces pour le concert de das Ich, programmé à 16h15 sur la grande scène. Stefan apparaît sur scène le corps maquillé de noir, comme s’il sortait de la mine, ou bien peut-être, après ses légendaires contorsions d’animal reptilien, reviendrait-il au stade organique ? Mais il n’a pas abandonné ses contorsions ni ses grimaces moqueuses. Bruno quant à lui s’est simplement teint les cheveux en mauve et s’adresse au public sur un ton enjoué comme à son habitude ("Bonjour la Belgique !", "Allez, tout le monde danse !" "Allez, tous ensemble !", et autres formules du genre). Sur la scène, les deux synthés sont installés sur des bras articulés, ce qui permet aux musiciens de se déplacer avec leurs instruments et à Stefan de jouer à les repousser. De nombreux fans s’agitent dans le public, mais le plein air et l’heure enlèvent à l’ambiance. De plus, on a l’impression que le groupe ne se donne pas tout à fait à fond, le temps limité qui leur est imparti en est peut-être la cause… Ils jouent les vieux morceaux , notamment l’instrumental "Dorn" tiré d’Egodram. Sur "Gottes Tod", évidemment demandé par le public (comme à chaque concert, ça devient presque un rituel), Stefan monte sur une espèce de croix installée sur la scène et sur laquelle il semble être crucifié. A la fin du concert, il lance un appel au public en ces termes : "Don’t kill animals !", et Bruno d’enchaîner pour annoncer leur prochain concert à la Loco le 26 septembre et pour remercier le public belge qui, décidément, est "touchours auzi fantaztique !".

Après cet épuisant concert, nous laissons de côté Crematory, And One et Diary of Dreams pour reprendre des forces (encore !). Front 242 bat le record d’audience depuis le début du festival : à 19h15, une foule se rassemble devant la grande scène, composée de jeunes et moins jeunes, mais surtout de gens aux looks plus osés que ceux que l’on avait vus jusqu’à présent. On dirait que c’est LA soirée du festival. La musique est puissante, les basses nous remuent les tripes. Ils reprennent le vieux "Body to Body" dans une version rallongée et remise au goût du jour (voix rauque, samples). Le public belge apprécie ses compatriotes, même si Front 242 ne fait plus rien d’innovant, le public se démène. La soirée promet d’être festive.

Clan of Xymox est en effet le groupe suivant au programme, cette fois sous chapiteau. N’ayant plus suivi le groupe depuis "Twist of Shadows", je suis étonnée d’entendre des titres tirés des anciens albums, à commencer par "A Day" qui se trouvait sur le premier album. Ils joueront même "Muscoviet Musquito" en rappel (ce fut le seul groupe à avoir eu un rappel avec Goethes Erben et Funker Vogt). Ils semblent également avoir beaucoup de fans dans le public. Un concert très intéressant malgré des compositions parfois trop longues et manquant de pèche.

Nous retournons devant la grande scène pour retrouver un autre plus ancien encore, en la personne de Gary Numan. Les nuages s’amoncellent et la nuit est tombée. Gary est vêtu d’une soutane, et, dans cette ambiance apocalyptique, ce personnage ô combien charismatique nous confirme l’exactitude de l’adage selon lequel "c’est dans les vieux pots que l’on fait la meilleure soupe" (excusez l’expression). Il entonne, de sa voix caractéristique, l’inévitable "Down in the Park" de Tubeway Army. Un concert puissant que nous devons malheureusement quitter pour prendre place sous le chapiteau où, vingt minutes avant le début du concert de Goethes Erben, il est déjà difficile de se frayer un chemin parmi les premiers rangs.

Oswald arrive sur scène vêtu d’un manteau quelque peu futuriste, à l’image de l’album "Kondition : Macht !", par lequel ils débutent d’ailleurs le concert. Il change plusieurs fois de tenue durant le concert, et semble avoir abandonné son habituel kimono blanc. En plus des vieux morceaux ("5 Jahre", "Zinnsoldaten", "Märchenprinzen", "die Brut", "Seelenmord", "Sitz der Gnade" et "das Ende", demandé par le public en rappel), nous aurons droit à l’un de leurs nouveaux morceaux en exclusivité, titre assez rythmé et mélodieux (Oswald prévient d’ailleurs le public de ne pas s’affoler au début du morceau, car la "superbe mélodie" se fait un peu attendre). Le personnage est toujours aussi théâtral (il se caresse même le torse, ça devient de plus en plus osé !). Il se plante également sur une énorme croix de métal (Stefan/Oswald = même combat ?!), et prend son inévitable bain de foule (cette fois, il se laisse porter par le public). Le violoncelliste Harald Lindemann, d’habitude si serein, se laisse emporter et se lève à la fin du dernier morceau ("Sitz der Gnade", la reprise de "The Mercy Seat" de Nick Cave) pour malmener son instrument. Tout cela change de leur dernier concert à la Loco (très peu fréquenté). Ici, leur notoriété semble bien assise.

Beaucoup de gens se sont rassemblés pour accueillir Ian Mac Culloch et ses comparses d’Echo and the Bunnymen. Ils jouent beaucoup de vieux morceaux, tant d’Echo ("the Cutter" ,"The Killing Moon") que ceux datant de sa carrière solo. Les titres plus récents ont l’air moins intéressants, Ian interromp plusieurs fois les morceaux, ça semble patauger un peu, mais finalement cela fait toujours plaisir de réentendre leurs vieux morceaux.

Le dernier groupe de la journée est un des membres de DAF accompagné d’un acolyte. Le chapiteau est bondé et le public très enthousiaste. Ils reprennent tous les morceaux de l’album "Alles ist gut", jouent même "Der Mussolini" deux fois. La musique est toujours aussi basique et minimaliste et les paroles toujours aussi idiotes, mais pour clore la soirée, ça convient tout à fait. Certains vont se coucher (sans regret), les autres se défoulent…

08/08/99

La journée commence avec le groupe Implant (ou plutôt avec The Kids à 11h30, mais trop tôt pour nous). De la techno dance avec beaucoup d’effets sur la voix, mais à cette heure, personne ne danse. Suivent les keupons de Janez Deth, inintéressants mais amusants. Enfin le belge d’IC 434 nous réveille , seul sur scène il lance le synthé et danse et chante (?). Il change de voix quand il remercie le public, puis se rend compte qu’il a pris sa voix normale et lance alors un "merci" guttural. Il y a pas mal d’adeptes dans le public, donc ça bouge bien. Ce personnage est définitivement énergique et efficace. Une bonne claque ! (au fait, Rudy, tu nous le fait quand ce concert de Wumpscut ?) Noordkaap passe mais ne laisse pas de traces…

Le suivant sur notre liste est Heyaeb, encore des belges. Trois personnages qui se démènent sur la scène, mais tout ça ne donne que de l’électro pas très puissante. La voix du chanteur ne porte pas. Leurs gadgets nous les rendent tout de même sympathiques, à savoir tout d’abord une fourche gonflable qui sera jetée dans le public et un ours en peluche de taille moyenne qui joue un morceau au synthé. La résonance dans le public semble bonne, mais tout cela ne casse pas des briques.

Le chanteur de Fischer Z démarre tout seul sur la grande scène avec un ancien morceau du groupe (le titre "Red Skies over Paradise") qu’il joue à la guitare, avant d’être rejoint par un musicien qui l’accompagne au synthé. John Watts semble très à l’aise, il donne l’image d’un petit père tranquille qui blague en anglais entre les morceaux et ne s’en fait pas quand il oublie les paroles de "Room Service" ("Going deaf for a Living") à la fin du concert… Quelques anciens titres, donc, mais aussi des extraits de sa période plus dance, dont l’album "Reveal" (avec le titre "Fighting back the Tears"). Il descend de la scène en réclamant plus de fil pour son micro, puis disparaît quelques minutes avant de réapparaître en disant : "Alors, vous ne pensiez pas me revoir de sitôt, hein ?". Plus tard il s’étonne de voir passer un parapente dans le ciel au-dessus de l’enceinte du festival ("Mais qu’est-ce que c’est que ça ?"). Bref, toujours aussi simple et sympathique, cependant malgré les quelques inconditionnels dans le public les réactions ne sont pas nombreuses. On n’aperçoit aucun look spécial cet après-midi, il semblerait que ce soit la journée consacrée aux "dinosaures". En outre, certains groupes, dont celui-ci, semblent beaucoup plus appréciés en Belgique et en Allemagne qu’en France, allez savoir pourquoi Fischer Z n’a jamais percé chez nous alors que l’on trouve leurs disques partout en Allemagne ?

Avec Funker Vogt, le chapiteau résonne à nouveau de sons électro sans grande originalité, pas moins bons que DAF mais pas beaucoup mieux non plus… Ils profitent de l’inondation due à un brusque déluge et de l’affluence soudaine (le chapiteau étant le seul endroit abrité sur le site) pour jouer un morceau de plus en rappel. La pluie inonde bientôt le chapiteau, et les gens se resserrent afin d’éviter les flaques d’eau qui grandissent. Certains n’en prennent pas ombrage et continuent à danser, les pieds dans l’eau. Du coup, Luka Blomm et Alan Parsons Project ne joueront pas, le public ayant déserté la grande scène pour se mettre à l’abri.

Pendant le concert du groupe mexicain Hocico, la poche d’eau qui s’est formée au-dessus de la scène semble inquiéter les organisateurs qui montent sur la tente pour voir ce qu’il en est, mais le chapiteau tient le coup jusqu’à la fin. Le rythme s’accélère et sonne plutôt électro hard core, ils nous en mettent plein les oreilles et on en redemande !

Nous regrettons de n’avoir pu assister au concert de Sonar (et à celui de Roland Gift des Fine Young Cannibals, mais ça, ça nous dérange moins) puisque, comme de nombreux autres campeurs, nous avons dû éponger notre tente pour dormir au sec… On se console en se rappelant le concert de Strasbourg en 98 où ils nous avaient impressionnés, d’ailleurs, ceux qui les ont vus cette fois-ci n’ont pas été déçus.

La soirée commence à 20 heures avec The Eternal Afflict, dont on entendra surtout les basses et la grosse caisse. Le son est en effet beaucoup trop lourd et assourdissant. Le public, lui, semble en grande partie conquis et "San Diego" est accueuilli avec enthousiasme.

Retour sur la grande scène avec Arno, héros national en Belgique, un mélange entre Louis de Funès et Johnny Rotten (pour la provoc’). L’ex-chanteur de TC Matic fait chanter le public sur "Les Filles du Bord de Mer", "Le Bon Dieu", "Lonesome Zorro"… Un peu de blues, de mélancolie, beaucoup de rock, et les belges font la fête. Le chanteur bègue (qui ne bégaie pas quand il chante) reprend même les vieux morceaux de TC Matic ("Ohlàlàlà" et "Putain, Putain", avec en prime la musique de l’eurovision juste avant parce que "nous sommes quand même tous des européens"). Quand je vous disais que c’était la journée des "dinosaures"…

Le Marquee se transforme ensuite en boîte de nuit avec l’électro puissante de Plastic Noise Experience, musique parfois très proche de la techno, très dansante. Le chant (un peu à la DAF) nous emporte sur des rythmes hypnotiques, un des meilleurs concerts de ce festival. Changement de style avec Heather Nova, ballades country sans grand intérêt.

Terminons ce tour d’horizon avec Apoptygma Berzerk, grande déception, et pas seulement pour nous apparemment. Bien sûr, leurs disques ne promettaient rien de transcendant, mais leur électro dance à la Depeche Mode nous a franchement gonflés. Pourtant la majeure partie des gens semblait apprécier puisque beaucoup dansaient. "Love Never Dies" a bien sûr déclenché un trémoussement collectif, mais certains sont restés obstinément immobiles. La reprise de "Enjoy the Silence" fut donc à la hauteur de leur prestation, c’est à dire très bas sur l’échelle de Richter. On attend l’année prochaine pour être vraiment secoués.

Myriam