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dimanche 1er avril 2007

Les rivières pourpres

La vie sous les tropiques n’est pas toujours inondée de soleil, elle peut être inondée de grosses gouttes de pluie joufflues. Une dépression tropicale, gentiment nommée Becky, s’est approchée du territoire en milieu de semaine. Elle s’annonçait menaçante, mais s’est lamentablement dégonflée en approchant de la chaîne de montagnes qui sert d’arête dorsale à la Grande Terre de Nouvelle-Calédonie. Nous n’en avons eu que des miettes. Un bon gros cyclone eut été plus exaltant, et plus rapide à évacuer aussi. Non, Becky se contente de nous arroser consciencieusement depuis quatre jours, par à-coups, comme si elle avait des crises passagères. C’est un temps cyclothymique !

Le gros avantage c’est que ça nous a donné plusieurs fois l’occasion de paresser sous les draps (ici on ne paresse pas sous une couette, on nagerait dans ses propres sudations), d’écrire les articles, de préparer les photos à mettre sur le site. L’inconvénient, c’est que nos photos de Nouvelle-Calédonie ont de moins en moins un air de tropiques. On se croirait en Nouvelle-Zélande, n’eut été la terre rouge.

Pour ce 1er avril, nous avons tenté une visite au parc de la rivière bleue. Départ de Nouméa sous un soleil de plomb, avec chapeau, lunettes de soleil et crème solaire. Arrivée au parc sous les nuages. Puis, dès que nous sommes entrés, le déluge ! Une vraie pluie tropicale, épaisse, pas un petit crachin, non, on dirait que les nuages déversent des seaux d’eau entiers, continuellement. Et comme la terre est très imperméable ici, toute cette eau ruisselle, finit par former de petits torrents, puis de moyens torrents, puis… Nous avons fait demi-tour.

En passant sur la terre rouge, par endroits, l’eau se colore d’un orange intense. Ce n’est plus le parc de la rivière bleue, c’est le parc d’une multitude de rivières de couleur orange. La voiture passe là-dedans en projetant de grandes gerbes étincelantes, les vitres se chargent rapidement d’une boue de la même couleur (faisant curieusement penser à une crème mont-blanc… ce doit être la faim… il faut que nous trouvions un endroit pour pique-niquer sous ce déluge…). Sur les bords du lac de Yaté, au bord duquel s’étend le parc de la rivière bleue, cette multitude de rivières commence à faire de grandes taches oranges qui tranchent sur le bleu métallique des eaux du lac. Même sous cette pluie torrentielle, les paysages sont magnifiques !

Le pont Pérignon (du nom de son constructeur, qui nous rappelle évidemment le champagne…), fermé à la circulation depuis qu’il a été endommagé en 2003 par la tempête Erika, nous stoppe dans notre avancée vers la rivière bleue. Une navette est prévue pour acheminer les visiteurs, mais nous préférons nous diriger vers la rivière blanche… Que nous ne verrons d’ailleurs pas sous les trombes d’eau. Elle devait d’ailleurs s’être transformée en rivière rouge, elle aussi…

par Fabrice

Photos

Forêt de bambous, parc forestier de Nouméa Environs de Nouméa Baie des citrons, soir d'orage Baie des citrons, soir d'orage Parc de la rivière bleue Parc de la rivière bleue Parc de la rivière bleue Parc de la rivière bleue Parc de la rivière bleue Parc de la rivière bleue Parc de la rivière bleue Parc de la rivière bleue Parc de la rivière bleue Parc de la rivière bleue Parc de la rivière bleue Parc de la rivière bleue Parc de la rivière bleue Parc de la rivière bleue Parc de la rivière bleue Parc de la rivière bleue Parc de la rivière bleue

Carte

Diaporama

 

 

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Forêt de bambous, parc forestier de Nouméa