Chapitre V - Les forces souterraines : La nature | ||
De la mer au ciel
Il faudrait que tu viennes, il faudrait que tu voies, comme la mer ici capte les reflets du ciel, comme chaque vague repousse les étoiles un peu plus loin. La nuit ne tombera pas, ici, la mer est bleue toujours. Le ciel, hésitant, la regarde... Finalement, il se laisse envoûter, et la mer le saigne : c’est un combat à mort entre l’eau et le feu, toutes les couleurs y passent, et aucune ne résiste... La mer se les approprie une à une ; le carnage terminé, il ne reste que la nuit - bleu contre noir, face à face, le bleu défiant la nuit : un cimetière de couleurs et pour chacune d’entre elles, un point scintillant dans le ciel... Face à ces forces qui se défient, face à ce déploiement d’énergie, la face livide de la nuit observe de ses milliards d’yeux le doux visage liquide qui lui sourit. Au matin, ce sera de nouveau la guerre. | ||
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