Je me jette toujours avidement sur les livres d’Amélie Nothomb. C’est que je suis à peu près sûr de passer un bon moment. Je n’ai encore jamais été déçu.
Toujours une aussi belle écriture. Tant de facilité finirait même par me décourager d’écrire. On sent un écriture impulsive, jouissive. Je ne sais pas, bien sûr, mais j’imagine que l’auteure écrit aussi vite qu’elle pense, d’une traite. Son ton saccadé, rapide, avec des phrases courtes, donne cette impression. Et pourtant quelle intelligence, quelle finesse ! Je l’imagine s’amuser beaucoup à écrire, il est sûr en tout cas que je m’amuse beaucoup à la lire.
Si j’ai un reproche à faire, il concerne plus le fond. La plupart de ses œuvres de fiction me semblent irréelles. C’est un monde certes, un monde parallèle où les gens sont tous très intelligents, très originaux, y compris dans leur prénom. C’est le monde d’Amélie. On y entre avec plaisir, on se laisse mener quelques centaines de pages, on visite ébahi… Et puis on sort, on ferme le livre, et on oublie… On oublie parce qu’on sait que c’est un monde virtuel. J’ai un souvenir très fort des romans autobiographiques d’Amélie Nothomb, l’ambiance des histoires reste gravée dans ma mémoire, mais il ne me reste pratiquement rien de tous ses romans de fiction. C’est un bon shoot, mais, contrairement à celui qu’elle décrit dans son roman, on ne passe pas le reste de sa vie à comprendre ce qu’on y a vu. Dommage…