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dimanche 24 juin 2007

Petites anecdotes en vrac…

Voilà, le voyage est fini… Vive le voyage ! Et pour finir en beauté, voisi quelques anecdotes que nous n’avons pas racontées dans les autres articles…

Donc, ce voyage, ce fut :
- 8 pays visités,
- 23 décollages et autant d’atterrissages (heureusement),
- 4 trajets en bateau,
- 1 trajet en bus, sans compter les transferts entre aéroports,
- 5000 photos,
- 55 articles,
- quelques kilos en plus,
- et des souvenirs plein la tête…

Ce fut aussi un voyage d’île en île, car, à part notre expédition d’une semaine au Québec, nous n’avons mis le pied que sur des îles : l’Australie, les deux îles de Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Calédonie, l’île des Pins, Tahiti, Tubuaï, Raïvavae, Moorea, Huahine, l’Islande, l’Angleterre, mais aussi Montréal, qui est bâtie sur une île au milieu du Saint Laurent, et Manhattan. En tout, 14 îles.

Pour finir, nous voulions vous faire partager quelques moments un peu drôles que nous avons vécus et dont nous n’avons pas encore parlé dans les autres articles…


Vols en avion et passages des douanes

Les vols en avion sont toujours des moments assez pénibles : ça fait un bruit terrible, ça remue, on est serrés comme des sardines dans une boîte qui ne s’ouvre pas. En plus, maintenant, il y a les interminables contrôles de sécurité.


Tout au début, quand nous sommes arrivés en Australie, la déclaration de douanes que nous avons dû remplir demandait de déclarer tous les articles de sport que nous apportions et qui pouvaient porter des traces de boue. J’ai pensé à mes grosses chaussures de marche… Les avais-je bien lavées ? Ne portaient-elles pas encore quelques traces du sable breton ? J’ai tout de même décidé de ne pas les déclarer… C’est passé.


Lors d’un vol intérieur en Australie, de Melbourne à Alice Springs, un gars de la sécurité me demande de déballer l’ordinateur pour un contrôle des produits chimiques, des fois que nous venions de fabriquer une bombinette dans notre chambre d’hôtel. Il le regarde avec attention, tout en passant son coton sur les surfaces. Pendant que la machine analyse la composition chimique des résidus déposés sur l’ordi et dans mon sac, le gars commence à discuter : « Vous travaillez dans l’informatique ?
- Oui.
- Et vous aimez bien les ordinateurs Dell ?
- Ben oui… » L’échange se prolonge encore un peu, il se renseigne, m’explique qu’il doit s’acheter un ordinateur et hésite…


En Australie, nous aurons plusieurs autres contrôles de ce genre, pour détecter les produits explosifs. À la fin, au moment où les gars tendent un document cartonné pour demander si on a bien compris et si on est d’accord pour se faire fouiller, nous leur rendons directement en disant : « Oui, oui, pas de problème, on a déjà lu le papier… ».


Le moment le plus tendu fut certainement lors de notre arrivée en Nouvelle-Zélande, à Christchurch. Un douanier s’approche de nous, et demande à Myriam : « C’est votre sac ?
- Oui.
- L’avez-vous préparé vous-même ?
- Euh… Oui.
- Personne ne vous a demandé d’ajouter quelque chose ?
- Euh… Non… (Là, l’angoisse commence à monter, mais qu’est-ce qu’il nous veut ce type ?)
- Vous reconnaissez cette fiche ? (Il brandit la déclaration de douanes)
- Oui.
- C’est bien votre signature ?
- Oui…
- Vous avez bien compris tout ce qui est écrit ?
- Euh… Oui… » Là, bien que nous n’ayons rien à nous reprocher (mes pompes sont maintenant propres et dans mon sac, pas dans celui de Myriam), nous commençons à flipper sévère. Ces gars ont toujours l’art de vous faire sentir coupable. Aurions-nous, par inadvertance, embarqué un moloch à Alice Springs ? Nous a-t-on refourgué de la coke à l’insu de notre plein gré ? Le gars fouille le sac… mais ne semble rien trouver. « D’où venez-vous ?
- De France.
- Vous amenez du fromage ?
- … Euh… Non… » La réputation, quand même ! Parce qu’on est français il faudrait qu’on se trimballe tout le temps avec un coulant dans le sac ! Nous commençons à nous détendre, mais sommes tout de même curieux de savoir ce qui nous vaut cette fouille approfondie. Derrière nous, les autres passagers défilent sans s’arrêter, probablement heureux de ne pas être à notre place. Finalement le gars retourne voir sa collègue qui s’occupe du scanner et lui demande ce qu’elle a vu et qui a justifié notre mise à l’écart. Il revient satisfait : l’objet du litige est la bouteille de lessive liquide que nous avons achetée en Australie (et qui nous fera tout le voyage, sans déclencher d’autre fouille). Ils avaient pensé que c’était de la nourriture…


Plus loin dans le voyage, à Nouméa, Myriam est tombée dans le piège des détecteurs ultra sensibles qu’ils ont là-bas. Je ne sais pas pourquoi ils persistent à le régler de façon aussi limite : tout sonne. Une ceinture, une broche… Myriam doit enlever ceinture et chaussures pour passer le portique en tenant son pantalon… Bientôt il faudra passer à poil ! Par la suite nous devrons nous déchausser et enlever les ceintures plusieurs fois, aux États-Unis et à Londres, on finit par prendre l’habitude… À Londres, nous avons même vu qu’ils utilisent des scanners corporels, sur de pauvres cobayes prélevés au hasard dans les files d’attente ! À poil je vous dis, et pour bientôt !


Dans l’avion lui-même, nous n’avons pas eu trop matière à nous esclaffer… Sauf cette fois, je ne me souviens plus sur quel trajet, où les écouteurs que les hôtesses nous avaient distribués ne fonctionnaient que sur une oreille. Myriam a commencé à regarder le film comme ça, l’histoire d’un gars qui est embauché comme gardien de nuit dans un musée d’histoire naturelle dont tous les pensionnaires empaillés revivent pendant la nuit… Sans intérêt en soi, mais bon, dans l’avion, il faut bien s’occuper. Au bout de quelque temps, Myriam lâche son écouteur en disant que ça ne marche pas : l’oreillette droite est bien en français, mais la gauche diffuse le film en anglais ! C’est un peu compliqué à suivre ! J’essaye le truc, effectivement, c’est bizarre ! Moi, j’utilise les écouteurs de l’iPod, qui se branchent sur le réseau de l’avion sans problème, et en une seule langue. Myriam essaie les écouteurs que l’hôtesse m’a donnés : même problème. Finalement, comme le siège à côté de nous est libre, Myriam arrive à faire un branchement avec les deux écouteurs, en utilisant l’oreillette qui diffuse en français sur chacun des deux, une sur chaque oreille. Ça fait un diadème étrange sur sa tête… Mais bon, dans la pénombre de l’avion, avec tout le monde qui dort et les autres qui regardent le film, on ne va pas chipoter !


Finalement, le dernier des aléas de voyage que nous voulions vous faire partager : les taxes d’aéroport. On dirait que c’est un truc inventé exprès pour mettre les touristes dans l’embarras. Un racket pur et simple. Vous êtes prêts à partir, vous avez dépensé vos dernières pièces de monnaie locale en babioles ou dans les larges bacs des œuvres de bienfaisances qui trônent dans les salles d’attente… et là, au moment de l’enregistrement des bagages, on vous informe qu’il faut payer une taxe de départ. C’était en Nouvelle-Zélande. Alors on fouille ses poches, on racle les fonds. Non, pas assez ! Heureusement, ici, on peut payer par carte bleue, ce n’est pas le cas partout ! En plus, nous sommes repassés une deuxième fois en Nouvelle-Zélande, entre la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie. Alors, un conseil : renseignez-vous…


Australie

En Australie, il fait chaud. Nous vous avons déjà raconté comment, deux jours après notre arrivée à Adélaïde, nous avons préféré nous déplacer dans un hôtel avec clim’. Tout le reste du voyage s’est fait dans des chambres climatisées. Nous avions eu un peu peur en arrivant à Alice Springs : nous avions réservé, comme pour notre arrivée à Adélaïde, un hôtel peu cher. Nous craignions donc de n’avoir qu’un ventilateur. Mais je crois que ça n’existe plus, à Alice Springs. Peut-être un ou deux touristes morts de chaud… Bref, il y avait une clim’ dans chaque chambre, un petit truc poussif. La première nuit s’est bien passée, mais, dans la journée, l’engin à commencé à déconner. La chambre était de plus en plus chaude et nous avons commencé à bidouiller l’engin. Peu de résultat de prime abord, nous avons bougé les quelques réglages qui étaient visibles… Dépités, nous nous affalons sur le lit pour tenter de résister à la chaleur montante. Quand tout à coup, nous entendons un grand bruit, comme un raclement, et je reçois un glaçon sur le bide ! Nous sautons du lit, et regardons l’engin avec quelque appréhension : va-t-il se détacher du mur, foncer à travers la chambre comme un moteur d’avion ayant quitté son aile ? Non, le truc se contente de cracher des glaçons ! Nous avons mis une serviette sur le lit, pour recevoir les glaçons, et nous avons quitté la chambre. Au soir, la clim’ marchait de nouveau très bien !


Nous vous avons déjà dit, dans les articles, que nous n’avons pas eu la chance de voir des kangourous vivants libres dans le désert, ce qui nous a poussé à visiter un zoo triste à Sydney. Nous avons cependant vu beaucoup de kangourous morts sur le côté de la route… Et un koala, bien vivant, qui regardait les voitures passer ! Ce fut si surprenant que nous n’avons pas eu le temps de nous arrêter. Il était là, calmement assis à un ou deux mètres de la chaussée, tournant lentement la tête comme s’il tentait de suivre les bolides qui passaient devant lui… Ce fut une rencontre surprenante ! Nous avons aussi vu une biche, en plein milieu d’une route déserte. De loin, nous nous sommes demandé ce que c’était, puis elle nous a vus et a filé dans les broussailles !


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Les "frogs"...

Nouvelle-Zélande

Un de nos premiers contacts avec les Néo-Zélandais fut dans la concession Hertz de Christchurch… C’est là, dans le petit bureau, que nous avons entendu pour la première fois le gimmick « Here in New-Zealand… » [1]. En l’occurrence, il s’agissait de nous faire comprendre que les locations Hertz ne marchent pas en Nouvelle-Zélande comme partout dans le reste du monde… C’est spécial… Beaucoup de choses sont ainsi spéciales en Nouvelle-Zélande… À la longue, ça nous a fait beaucoup rire, il nous fallait même nous retenir de ne pas exploser de rire sur le coup ! « Here in New-Zealand patati… », « Here in New-Zealand patata… ». Ils nous l’ont servi à toutes les sauces ! C’est à croire que cette petite île a évolué séparément du monde depuis des siècles. Et pourtant… On y trouve les mêmes fast-foods, les mêmes chaînes de magasins et d’hôtels que partout ailleurs…


À Hanmer Springs, où nous sommes restés quelques jours, nous avons une nuit été réveillés par une sirène insistante. Elle a mis du temps à nous sortir du sommeil profond. Mais quel est ce bruit ? Oh, rien, probablement rien… Mais enfin bon, pourquoi est-ce que ça continue ? Finalement, totalement réveillé, je me suis levé pour aller voir. Dehors : rien. J’ai regardé le ciel : ni attaque terrestre, ni débarquement extraterrestre. La forêt alentour ne semblait pas non plus en flamme. Personne ne semblait s’émouvoir de la sonnerie dans les chambres voisines, j’en ai conclu qu’il n’y avait pas de danger immédiat. Je suis retourné me coucher. Au matin, nous en avons parlé, ça nous semblait comme un rêve lointain… Que s’est-il passé ? Nous n’en savons toujours rien, nous avons oublié de demander en quittant l’hôtel…


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Toilettes pour vélo !

Ce panneau était affiché sur le bâtiment du « Thermal wonderland » de Waiotapu. Il s’agit, au premier coup d’œil, de toilettes pour vélo… (Et je ne prends même pas la peine de dire ce dont il s’agissait réellement…)


Un peu plus tard, la veille de notre départ, nous avions beaucoup de mal à quitter la péninsule de Coromandel. C’était magnifique. Le matin, avant de prendre la route d’Auckland, nous sommes donc retournés voir la plage de Hahei. Après une petite balade, nous hésitions encore à partir, après tout, nous n’avions pas beaucoup de route à faire pour rejoindre Auckland et nous n’étions pas pressés de nous retrouver dans le petit hôtel que nous avions réservé près de l’aéroport. Nous étions en train d’en discuter, tergiversant sur les possibilités de rester encore un peu de temps ici, quand nous avons vu une mouette décrire un vaste cercle au-dessus de nous, passer à une dizaine de mètres par-dessus nos têtes, et… lâcher une fiente… qui ne nous a pas loupés. Bon, puisque c’est ça, on s’en va ! Finalement, nous ne regrettons pas la lessive que ça nous a coûté : nous avons eu le temps, le soir, de pousser jusqu’à la plage de Karekare !


Lors de notre retour en escale à Auckland, entre la Nouvelle-Calédonie et Tahiti, nous avions réservé une chambre dans un hôtel du centre-ville. Ce que nous n’avions pas compris c’est qu’il s’agissait d’un hôtel tenu par des Asiatiques et dont les clients étaient tous asiatiques. Nous avons eu un peu de mal à comprendre le fonctionnement… Le soir, nous avions dit à l’hôtesse d’accueil que nous souhaitions prendre le petit-déjeuner assez tôt afin d’avoir le temps de prendre une navette pour l’aéroport. Elle nous avait répondu : « Oui, le petit-déjeuner se passe ici, vous n’avez qu’à descendre… ». Le lendemain, nous descendons donc au restaurant, et… Mais il n’y a personne ici ! Un gars mange des pâtes chinoises sur une table, une autre est occupée par quatre personnes, mais il ne semble pas y avoir de serveurs, ni de buffet, ni rien qui ressemble à un petit-déjeuner. Un peu plus tard nous comprendrons que les gens attablés font tous partie du personnel de l’hôtel… Ils nous laissent comme des imbéciles à l’entrée de la salle pendant deux bonnes minutes, puis quelqu’un se lève enfin et vient nous demander ce que nous voulons… Ben, à cette heure, ça me semble évident : un p’tit déj’. Non, ça ne semble pas évident. La fille nous explique que nous n’avons pas réservé et qu’on ne peut donc pas manger. Nous lui expliquons que nous avons demandé, la veille, à l’accueil… Non, nous n’avons pas rempli le papier qu’elle s’empresse d’aller chercher et nous brandit sous le nez sans une once d’amabilité. Nous lui expliquons que, pourtant, on en a parlé à l’accueil, mais qu’on ne nous a pas demandé de remplir ce papier. Que nenni… Elle repart, et revient avec un cahier : « Vous voyez, vous n’êtes pas notés, là ! » Ok, ok, on n’est pas notés… Mais il y a peut-être moyen de manger un truc quand même, et de boire un café ? Elle a le regard sombre… Le gars qui était attablé, tel un chef des triades de Hong-Kong, marmonne quelque chose sans lever la tête de son bol. Nous ne comprenons pas ce qu’il dit, nous ne savons même pas quelle langue il parle… La fille, de mauvaise grâce, finit par nous ramener le premier papier, celui sur lequel on peut dire ce que l’on veut manger, et nous le fait remplir. Quand nous cochons la case « cooked [2] » pour avoir des œufs au bacon, elle précise qu’il n’y a pas de bacon, ni d’œufs, nous ne pouvons prendre que des céréales, du pain et un café. Ok… Je zyeute un peu sur l’assiette du parrain : ce n’est certes pas du bacon mais un bon bol de poulet… Mais ça, voyez-vous, c’est uniquement pour les bons asiatiques, un pauvre européen n’y a pas droit !


Tahiti

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Cocotier tournant

Voilà ce qui arrive quand on veut changer l’angle de vue pendant qu’on prend la photo… Et non, ce n’est pas fait exprès… Et non, je n’étais pas bourré !


À Moorea, nous avons dormi aux Tipaniers, hôtel que tout le monde recommande. Nous, nous l’avons trouvé très moyen… Il faut dire que, pour rester dans notre budget, nous avions pris une chambre plutôt qu’un bungalow, et, aux Tipaniers, tout est essentiellement fait pour les bungalows. Les chambres (il y en a 4) sont reléguées en fond de jardin au milieu d’une végétation dense et humide, un paradis pour moustique. Elles sont dotées d’un fort mignon toit de tôle ondulée, très esthétique, et très bien pour maintenir à l’intérieur une chaleur de fournaise. Il faut dire aussi que nous venions de Raïvavae, et passer du paradis absolu à une machine à touristes, c’est un peu dur… Mais ce n’est pas tout : il y avait aussi les coqs. Un, en particulier. Nous l’avons entendu le soir farfouiller devant la chambre et monter dans l’arbre qui trônait juste devant la baie vitrée, ou peut-être sur le toit, nous ne l’avons pas bien localisé. Vers minuit, il a commencé à pousser quelques cris, un peu enroués mais forts en volume. J’ai tenté de lancer des cailloux dans l’arbre pour le faire fuir, sans succès. Ce chameau de coq se taisait à chaque fois que je sortais, je ne pouvais donc pas bien ajuster mon tir, et, avec les moustiques qui m’assaillaient dès que je passais un orteil dehors, je ne pouvais pas rester là à attendre qu’il se manifeste… « Ce n’est qu’un coq, me direz-vous, c’est la nature… » Oui, certes… Mais ce que je ne vous ai pas encore dit c’est que, aux Tipanniers, les chambres, en plus d’être trop chaudes et plantées au milieu d’un marécage, elles ne sont pas fermées : au-dessus de la baie vitrée il y a un espace de 50 centimètres seulement protégé par une moustiquaire (heureusement d’ailleurs qu’il y en a une)… Alors, ce coq, c’est comme s’il venait hurler juste au pied du lit ! Le matin, il ne nous a pas loupés. De 5 à 6 heures du mat’, un vrai concert de coq grabataire… Après, nous avons pu dormir, il a dû aller réveiller d’autres clients, ou sauter quelques poules, fier de sa couaille…


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Le Coucourou de Hiro

Vous le reconnaissez ? Il y avait déjà une photo avec le dernier article sur Huahine, « Moiteurs tropicales ». C’est de Coucourou de Hiro [3]… Mais là, vous voyez bien que la photo a été dure à prendre : nous étions en face d’une passe, alors le bateau tapait beaucoup… Et je voyais le coucourou de Hiro aller et venir dans l’objectif…


New York

En arrivant à New York, je crois que nos organismes ont craqué : jamais nous n’avons récupéré du décalage horaire. Mais, entre Tahiti et New York, il n’y a pas qu’un simple décalage horaire, il y a comme une modification subtile de la densité du temps. À Tahiti, nous avions adopté un rythme de vie langoureux qui permet de supporter la chaleur humide et de ne pas faire claquer ses claquettes. Quand le taxi nous a laissés sur le trottoir de New York, nous avons eu l’impression de tomber dans un film en accéléré. Ce sentiment ne nous a pas quittés pendant tout le séjour : non seulement il y avait le décalage horaire qui nous faisait dormir jusqu’à midi, il y avait ce curieux changement de rythme qui nous donnait l’impression que le temps coulait plus rapidement, et que, donc, nous n’avions pas le temps de faire ce que nous voulions dans la journée.

Nous, l’avons dit, en voyant New York, nous avons compris l’ambiance un peu hystérique qui habite nombre de films et de séries américaines. Le soir même de notre arrivée, nous sommes allés manger dans un magasin proche de notre hôtel, un magasin fort étonnant au demeurant puisqu’il faisait à la fois supermarché et restaurant, avant de sortir, nous demandons jusqu’à quelle heure le magasin est ouvert, en prévoyant d’avoir une fringale tardive… Il faut dire que, depuis le début du voyage, nous avons plusieurs fois manqué de louper un repas à cause des heures de fermeture des restaurants et snacks. Le gars, derrière le comptoir, nous regarde d’un air étonné. « Ben… Tout le temps, bien sûr… » Nous venions de découvrir les magasins ouverts 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 qui fleurissent en Amérique du Nord (il y en a aussi beaucoup au Québec).


Québec

Peu de gags, au Québec, du moins que nous n’ayons pas déjà raconté dans nos articles. Il n’y a que cette matinée, dans les charmants bungalows de Tadoussac : juste après avoir retiré deux toasts bien grillés du grille-pain, nous entendons une sirène d’alarme emplir le salon. Rien à faire, nous ne savons pas comment l’arrêter, nous ne pouvons que nous boucher les oreilles et nous diriger vers la sortie. Heureusement, la sirène s’est rapidement tue. Dans la journée, l’hôtesse nous explique que c’est déjà arrivé : l’utilisation du grille-pain déclenche la sirène d’alarme anti-incendie. Le lendemain, sur les conseils de l’hôtesse, nous avons fait griller le pain depuis l’autre bout du salon…


Islande

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Glissade

Cette photo ne semble pas spécialement amusante… Ce qu’il faut savoir, c’est qu’elle a été prise une fraction de seconde avant que le sol, fait de petites billes de pierres, ne se dérobe sous les pieds de Myriam. En fait, dès que j’ai levé le regard de l’appareil photo, elle était par-terre…

par Fabrice

Notes

[1] « Ici, en Nouvelle-Zélande… »

[2] cuit

[3] La verge de Hiro, en tahitien